- EAN13
- 9782848324340
- Éditeur
- Artois Presses Université
- Date de publication
- 15/05/2020
- Collection
- Lettres et civilisations étrangères
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Écritures fantastiques allemandes
Jean-Jacques Pollet
Artois Presses Université
Lettres et civilisations étrangères
Les spectres, plaisantait Henri Heine, ont décidément quelque chose
d’allemand. Doit-on pour autant en conclure qu’il existe une littérature
fantastique allemande spécifique ? Le présent recueil rassemble un certain
nombre d’études censées à la fois délimiter un territoire et proposer quelques
repères chronologiques. Les moments distingués – L’héritage hoffmannien ;
Entre Décadence et fascisme ; L’École « pragoise » ; Les littératures de
l’Après – dessinent une tradition faite d’allégeances, de ruptures,
d’hybridations qui tentent à chaque fois de mettre en récit le non-dit d’une
époque donnée. De E. T. A Hoffmann à H. von Kleist, de G. Meyrink, H. H. Ewers
à L. Perutz, de A. Lernet-Holenia à F. G. Jünger, cette « autre scène » nous
convainc que l’affinité entre le genre fantastique et ce que l’on appelle
sommairement la culture germanique ne réside pas – contrairement, peut-être, à
une idée reçue – dans la célébration commune d’une sorte d’irrationalisme
premier indifférent à l’Histoire, mais plutôt dans le partage d’une
interrogation inquiète, voire angoissée mais toujours parfaitement raisonnée,
sur la validité des formes mêmes des discours de raison pour dire la relation
de l’individu à l’Histoire.
d’allemand. Doit-on pour autant en conclure qu’il existe une littérature
fantastique allemande spécifique ? Le présent recueil rassemble un certain
nombre d’études censées à la fois délimiter un territoire et proposer quelques
repères chronologiques. Les moments distingués – L’héritage hoffmannien ;
Entre Décadence et fascisme ; L’École « pragoise » ; Les littératures de
l’Après – dessinent une tradition faite d’allégeances, de ruptures,
d’hybridations qui tentent à chaque fois de mettre en récit le non-dit d’une
époque donnée. De E. T. A Hoffmann à H. von Kleist, de G. Meyrink, H. H. Ewers
à L. Perutz, de A. Lernet-Holenia à F. G. Jünger, cette « autre scène » nous
convainc que l’affinité entre le genre fantastique et ce que l’on appelle
sommairement la culture germanique ne réside pas – contrairement, peut-être, à
une idée reçue – dans la célébration commune d’une sorte d’irrationalisme
premier indifférent à l’Histoire, mais plutôt dans le partage d’une
interrogation inquiète, voire angoissée mais toujours parfaitement raisonnée,
sur la validité des formes mêmes des discours de raison pour dire la relation
de l’individu à l’Histoire.
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